La lettre, le foulard et les cerisiers
Une parabole de Miséricorde
C’est une histoire vraie de Miséricorde …
Un fils, aîné ou cadet je ne sais, Jean, 20 ans, s’est tellement mal conduit envers les siens, que son père lui dit : “Jean, vas-t-en d’ici ! Ne remets plus jamais les pieds à la maison ! Je ne veux plus te voir ! ”
Jean est parti, la mort dans l’âme.
Et puis, quelques semaines plus tard, il se dit : “J’ai été la pire des ordures ! Je vais demander pardon à mon père... Oh oui ! Je vais lui dire : pardon.”
Alors, il écrit une lettre : “ papa, je te demande pardon. J’ai été le pire des pourris et des salauds. Mais je t’en prie, papa, peux-tu me pardonner ? Je ne te demande pas de répondre aux regrets et à la demande de pardon que je t’écris dans cette lettre. Je ne te mets pas mon adresse sur l’enveloppe, non... Mais, dans huit jours, je vais me présenter devant la maison familiale, en passant devant la grande allée de cerisiers. Si je vois un foulard blanc fixé sur le dernier cerisier de la grande allée, cela voudra dire que tu me pardonnes. Alors je saurai, oui, je saurai que je peux revenir à la maison.”
Comme il était mort de peur, il se dit : “Je pense que jamais papa ne mettra ce foulard blanc. Alors, il appelle son ami, Pierre, son frère, et lui dit : “Je t’en supplie, Pierre, viens avec moi. Voilà ce qu’on va faire : je vais conduire jusqu’à 500 mètres de la maison et je te passerai le volant. Je fermerai les yeux. Lentement, tu descendras l’allée bordée de cerisiers. Tu t’arrêteras. Si tu vois le foulard blanc sur le dernier cerisier devant la maison, alors je bondirai. Sinon, je garderai les yeux fermés et nous repartirons. Je ne reviendrai plus jamais à la maison ”.
Ainsi dit, ainsi fait. A 500 mètres de la maison, Jean passe le volant à Pierre et ferme les yeux. Lentement, Pierre descend l’allée des cerisiers. Puis il s’arrête. Et Jean, toujours les yeux fermés, dit : “Pierre, mon ami, mon frère, dis-moi, est-ce que mon père a mis un foulard blanc dans le cerisier devant la maison ? ”
Pierre lui répond : “ Non, il n’y a pas un foulard blanc sur le cerisier devant la maison... mais il y en a des dizaines sur tous les cerisiers qui “conduisent à la maison !” Depuis, ce jour, la variété de cerises a été appelée « La miséricorde de Dieu ».
Une histoire vraie, une belle parabole de Miséricorde…
Emporter dans nos cœurs des milliers de foulards blancs… Ils seront autant de merveilles semées partout, en demandant pardon à ceux que vous avez offensés ou en pardonnant vous-mêmes. Alors vous serez des « êtres de miséricorde ».
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Histoire rapportée en juin 2008, par le Père Guy et Pierre