Des VisagesActualité des visages de la Miséricorde
Erik, ce jeune, ce frère en humanité
En regardant l’image de Jésus miséricordieux…
Un jeudi soir, 17h30, en décembre. Je fais des courses. Quand je sors du magasin je remarque un jeune assis par terre, dans le froid, avec une pancarte : « j’ai faim, aidez-moi ! ». Bousculant les hésitations qui m’envahissent, j’entre à nouveau dans le magasin, j’achète un chausson aux pommes et le donne à ce jeune qui me remercie dans un français maladroit.
Je rentre alors chez moi, mais pas vraiment en paix. Oui, j’ai fait un geste, mais en regardant l’image de Jésus miséricordieux, près de l’entrée, il me semble que Dieu me demande davantage… Ce jeune, ce frère en humanité, c’est Lui. Les paroles de Jésus me trottent dans la tête « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli » (Évangile selon saint Matthieu 25, 35).
Je prépare une thermos de chocolat chaud et je repars. En me voyant, le jeune homme semble surpris de me voir revenir et il accepte avec plaisir une tasse de chocolat chaud. Je m’assois à côté de lui et nous commençons à bavarder. Il me dit qu’il est Hongrois et est depuis un mois en France. Comme j’ai eu la chance d’aller en Hongrie, je lui parle un peu de ce que je connais de son pays, tout en ayant un œil de temps à autre sur ce qui se passe autour de nous : le va et vient des caddys, des personnes qui nous regardent. Dans une bise glaciale, Erik m’explique sa galère et pourquoi il est venu en France. Nous dialoguons un bon moment, puis je me lève pour partir parce qu’il fait vraiment très froid. Erik me lance alors : « Au revoir et bonne chance à vous ». Échanges de sourires et de poignées de mains.
Je rentre chez moi, en paix, cette fois-ci. Lorsque le visage d’Erik revient à mon esprit, je prie pour lui le Dieu de Miséricorde.
Élodie