Des VisagesActualité des visages de la Miséricorde
Un faisceau de la lumière du soleil de l’Amour miséricordieux de Dieu
En ce matin d’automne, en regardant la douce luminosité d’une nature aux couleurs chatoyantes d’ocre, de jaune et de terre de Sienne, d’or et de feu, je ressens la nature qui se donne à moi comme un don d’amour, sans exigence aucune. Et dans mon âme nait une gratitude énorme envers le Créateur qui ‘revêt les créatures de Sa beauté’, comme l’a décrit saint Jean de la Croix.
Je suis émerveillée et je m’interroge. Si la nature est capable d’un tel don, moi qui suis appelée à être le miroir de la Miséricorde infinie de Dieu, où en suis-je ?
Suis-je consciente du défi qui m’est lancé, chaque jour : être l’Aujourd’hui de la Miséricorde de Dieu ! Sa miséricorde est grande. Le Seigneur ressuscité et Vivant me prend comme je suis. Il m’invite à me laisser « repétrir » dans le pardon, l’abandon de soi pour grandir dans sa Miséricorde afin de la partager dans ma vie de tous les jours.
Je regarde alors la fenêtre du monde avec ses déchirures, ses conflits de toutes sortes, mais aussi la fenêtre de mon ‘petit monde’ avec ses tensions et ses angoisses au quotidien. Et je me demande : comment puis-je être ce levier qui doucement élève le monde vers un autre règne, celui de la communion, du don, de la liberté intérieure ? Je comprends que cet Amour miséricordieux de Dieu qui, un jour, a fait irruption en moi, doit simplement en quelque sorte prendre « appui » en moi.
J’ai simplement à ouvrir mon cœur, et si je n’en suis pas totalement capable, au moins de l’entrouvrir, comme on entrouvre une porte en la laissant contre le chambranle. Et laisser le faisceau de la lumière du soleil de l’Amour miséricordieux de Dieu envahir la demeure de mon âme… jusqu’à ce que cette lumière soit devenue ma force pour en être Témoin de Sa Miséricorde infinie. C’est ce que la contemplation de la nature m’a fait comprendre, en ce matin d’automne.
Oui, je désire être ce socle d’où la lumière de Dieu peut illuminer et réchauffer de sa tendresse ceux et celles qui sont sur ma route.
Comment ?
Être saisie par le désir de demander la Miséricorde du Seigneur pour le monde. Intercéder pour les hommes et femmes de mon quartier, de mon pays, du monde entier…
Aimer sans rien prétendre, en aimant dans ce mouvement d’Amour infini du Seigneur « riche en Miséricorde » (Ep 2,4), qui se Donne et se redonne sans fin.
Sylvie