Le fil d'actualitéLe billet du moisLes visages de la MiséricordeDans l'église
Appelés à la confiance en la Miséricorde Divine
avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et sainte Faustine
+ Fr. Albert-Marie de Monléon, o.p.*
Octobre - mois missionnaire
Thérèse , patronne des Missions avec saint François Xavier, n’a jamais quitté son Carmel… Faustine, Apôtre de la Miséricorde, n’a pas quitté l’espace limité des quelques maisons de sa Congrégation son message se répand sur les cinq continents.
Thérèse et Faustine … habitées par la simplicité, l’humilité, la droiture, la franchise, un esprit vif et observateur, une joie de vivre.
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'Le Seigneur a suscité sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et sainte Faustine pour faire découvrir, à l’Église et au monde des XXe et XXIe siècles, l'abîme de son Amour et de sa Miséricorde envers les hommes.
S’il y a des différences distinctives entre elles, Thérèse et Faustine se ressemblent sur bien des points. Elles sont de jeunes religieuses, habitées par la simplicité, l’humilité, la droiture, la franchise, un esprit vif et observateur, une joie de vivre. Elles ont connu, l’une et l’autre, des moments 'des plus épaisses ténèbres'. L’une et l’autre sont mortes de la tuberculose dans de grandes souffrances.
Thérèse, patronne des Missions avec saint François Xavier, n’a jamais quitté son Carmel, et ses écrits sont connus dans le monde entier. Faustine, Apôtre de la Miséricorde, n’a pas quitté l’espace limité des quelques maisons de sa Congrégation où elle a séjourné ou vécu, et son message est en train de se répandre largement sur les cinq continents
S’il est un point commun particulièrement significatif et omniprésent chez nos deux sœurs c’est l’appel à la confiance absolue en la bonté et la miséricorde de Dieu. »
Chez sainte Thérèse :
- Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance (MsB 1v°).
- Ce qui lui plaît (au Bon Dieu) c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde... Voilà mon seul trésor. (LT 197 r° à Sr Marie du Sacré-Cœur, 17 septembre 1896).
- C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour (Ibid. v°).
- Au verso d’une image, la dernière qu’elle ait peinte et qu’elle envoie quelques semaines plus tard à l’Abbé Bellière (août 1897), Thérèse écrit : Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit...je l’aime ! ... car Il n’est qu’amour et miséricorde (LT 266).
Chez sainte Faustine, comme en écho :
- Dieu unique en la Sainte Trinité, je désire T’aimer plus que personne ne T’a jamais aimé, et malgré ma misère et ma petitesse, j’ai ancré ma confiance à une grande profondeur dans l’abîme de Ta miséricorde, mon Dieu et mon Créateur. Malgré ma grande misère, je n’ai peur de rien, mais je garde l’espoir de chanter éternellement mon chant de louange.
(Petit Journal 283).
Parmi tant d’autres passages du Petit Journal :
Ma confiance dans son Cœur très miséricordieux est sans bornes
(PJ 244).
Et le Seigneur lui dit : Je me complais particulièrement dans l’âme qui fait confiance à ma bonté
(PJ 1541).
Je veux répandre mes grâces inconcevables sur les âmes qui ont confiance en ma miséricorde
(PJ 687).
Je suis toute petite, je n’ai rien fait de grand pour Lui (Jésus) de toute ma vie, mais j’ai toujours eu confiance en Son amour*.
Cet appel à la confiance la plus radicale, la plus inconditionnée en la bonté et la miséricorde de Dieu, de Jésus, est sans doute ce qui définit le plus le message commun de Thérèse et de Faustine. Ce qui caractérise Faustine et Thérèse devant l’immensité et la majesté de Dieu et de son Amour c’est le sentiment de leur petitesse, de leur impuissance, et au lieu de se détourner de cette splendeur inaccessible et pourtant incroyablement attirante, elles se jettent en Lui à corps perdu, dans l’abandon et la confiance sans cesse renouvelés.
Extrait de la conférence de Mgr Albert-Marie de Monléon, donnée à Lisieux en février 2010, lors du 2ème Congrès national de la Miséricorde
Source : paroisse de la cathédrale de Montauban
*Lettre à Sœur Ludwina, 1938 ; Les lettres de sainte Faustine, Téqui, 2007, p. 161