Le fil d'actualitéLe billet du moisLes visages de la MiséricordeDans l'église
Participer à l’Eucharistie La miséricorde nous introduit à ce grand mystère
Monique Pichard
En juin, beaucoup d’enfants communient pour la première fois et de nombreux prêtres sont ordonnés. Voici une réflexion de Monique Pichard* à propos de l’Eucharistie. Un moment peu connu de la vie de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et une parole de Jésus à Sainte Faustine nous feront croître dans l’Amour de l’Eucharistie.
Participer à l’Eucharistie
J’utilise le mot « participer », car la Miséricorde nous introduit dans ce grand mystère de mort et de résurrection qui est célébré au cours de chaque Eucharistie.
Dans notre vocabulaire, le mot Eucharistie recouvre deux réalités : la célébration de la Messe et recevoir le Corps du Christ. L’une comme l’autre de ces deux réalités sont importantes, dans notre capacité à vivre la Miséricorde.
Pour ce qui est la célébration de la Messe, il y a une petite phrase que dit le prêtre, bien souvent tout bas, qui est très explicite : « comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité ».
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face l’avait bien compris. Sa sœur Marie-Agnès l’a noté dans le Carnet Jaune, à la date du 19 septembre : Après la première messe de M. l’Abbé Denis, le 19 septembre 1897, elle demanda à voir son calice. Comme elle regardait longuement le fond de la coupe, on lui dit : « Pourquoi donc regardez-vous si attentivement le fond du calice ? » « Parce que je m’y reflète. A la sacristie, j’aimais faire cela. J’étais contente de me dire : Mes traits se sont reflétés là où le sang de Jésus a reposé et reposera encore ».
Notre participation à la messe est donc l’occasion d’être uni à l’offrande du Christ.
Dans la Sainte communion jusqu’au cœur des hommes
C’est aussi l’occasion d’être nourri à la fois de la Parole de Dieu et du Corps du Christ dans la sainte communion. Ainsi, par ces deux « nourritures », nous sommes unis au Seigneur Jésus et fortifiés pour l’œuvre de Miséricorde qui nous est confiée. Recevoir la vie de Dieu dans ce sacrement, c’est le laisser nous combler.
Voici ce que Jésus a dit à sainte Faustine : « Je désire m’unir aux âmes humaines ; mon délice est de m’unir aux âmes. Sache ceci, ma fille, que lorsque je viens dans la Sainte communion jusqu’au cœur des hommes, j’ai les mains pleines de toutes sortes de grâces et je désire les donner aux âmes, mais les âmes ne font même pas attention à moi, elles me laissent seul et s’occupent d’autre chose. Oh ! Comme cela m’attriste que les âmes n’aient pas compris l’Amour. Elles se conduisent envers moi comme envers une chose morte (Petit Journal n° 1385).
Ce passage est révélateur de l’attente de Dieu.
Quand nous recevons le Corps et le Sang du Christ nous en sommes les premiers bénéficiaires, mais nous avons aussi à Lui être présents.
Il est certain que nous sommes loin de « mon petit Jésus à moi ! ».
Participer à l’Eucharistie, c’est élargir l’espace de notre tente pour accueillir et vivre de la Miséricorde, au quotidien, là où nous sommes, « … au-delà, infiniment au-delà de ce que nous pouvons demander ou concevoir » (Ep 3, 20)
---
* Monique Pichard est membre et fondatrice de la Communauté Gennesaret
Photo Kmckaskle – Pixabay