Cette grâce de la Miséricorde
Avec S. Bernadette, tout ce qui rend heureux

Mardi 11 février, fête de N.D. de Lourdes. Mardi 11 février, fête de S. Bernadette. Bernadette, la petite pauvre de Lourdes, habitant dans un lieu insalubre, voilà ce que Dieu a choisi pour manifester son œuvre de Miséricorde à travers la « Comblée de grâce ».

Celle qui n’est rien aux yeux des Lourdais, ignorante, va découvrir avec la Vierge Marie qu’elle est une personne, elle va découvrir aussi la véritable misère : celle qui produit le péché.

Que nous apprend Bernadette ? Quel message nous laisse-t-elle ? Un message tout simple, reçu de la « Dame », un message fait de ces mots : « Pénitence ! » et « Priez pour la conversion des pécheurs ! ».

Rappeler la Miséricorde de Dieu

Bernadette, celle qui n’est rien, se trouve investie d’une mission inattendue et merveilleuse : rappeler la Miséricorde de Dieu pour les pécheurs, rappeler la grâce du Salut à tous les hommes.  C’est un message dont elle fait l’expérience pour elle d’abord, parce qu’elle est pécheresse comme nous, un message qu’elle est chargée de dire, un message qui prend corps en elle au point de répéter, avant sa mort, par deux fois : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse ! ».
 
Celle qui n’est rien, comme un balai, dira-t-elle, que l’on pose derrière la porte, nous invite à nous mettre en route vers le rocher de Massabielle pour y découvrir la Source du Salut. Bernadette nous invite à aller vers cette source où elle s’est lavée, cette source où se révèle la misère du péché, mais plus encore la beauté de la Grâce.

Marie porte d’ailleurs en son nom cette beauté : « Je suis l’Immaculée Conception », car l’Immaculée Conception ; la toute pure, préservée du péché, est la nouvelle Eve, signe de la nouvelle création sauvée par le Christ.

Ce nom Que soy era immaculada councepciou - Je suis l’Immaculée Conception  que Bernadette ne cesse de répéter sur le chemin du presbytère, sans le comprendre, est Évangile, Bonne Nouvelle. Il nous plonge au cœur de l’Amour et de la Miséricorde de notre Dieu.

Cette grâce de la Miséricorde

A Lourdes, nous sommes conviés, à la suite de Bernadette, attirée par la Dame du rocher, vers cette Source d’Eau vive de la Réconciliation. Le sacrement de la Réconciliation est cette fontaine : il est confession de la Miséricorde de Dieu pour nous, confession de foi au Christ Sauveur. N’avons-nous pas à retrouver la joie de ce beau sacrement ? Sacrement qui nous lance sur nos routes humaines, avec humilité et forts de la grâce de Dieu, sacrement qui nous envoie témoigner du pardon autour de nous. La Miséricorde ne s’enseigne pas, elle ne se trouve pas dans les livres des savants, mais elle s’expérimente, elle se reçoit dans un « cœur de pauvre ».

A l’aube du Jubilé, demandons à Bernadette de nous mettre en route vers le Christ Sauveur, de devenir pèlerins de la Réconciliation, de nous revêtir d’un cœur de pauvre. Celle qui n’est rien, celle qui a été choisie par Dieu, nous laisse ce message de simplicité et d’humilité.

Mais pouvons-nous vraiment dire de Bernadette qu’elle n’est rien ? Aux yeux des hommes, la misère l’a réduite à rien… Mais ne possède-t-elle pas Tout ? Tout ce qui rend heureux… cette grâce de la Miséricorde !

Père Bertrand C.


Photo : drfuenteshernandez – Pixabay